Sur les conseils de Philippe notre hébergeur nous quittons l’autoroute à Auxerre Nord afin de traverser les petits villages typiques Bourguignon. Arrivé à Saint Moré (Yonne 89) en fin de matinée. L’entrée dans le village se fait par un très joli pont du 18ème siècle qui enjambe la Cure, une élégante croix de fer forgé se reflète dans l’eau.
Nous arrivons en même temps que Paul Michel et Stéphane son fils dont nous faisons la connaissance. Ils arrivent tout droit de la Lozère, partis ce matin vers 4 :30. Ça commence bien, le timing parfait.
Comme l’an dernier, je me penche sur le charmant petit village de Saint Moré et son histoire. Fort de 192 habitants, situé à 140m d’altitude, niché au creux de la verdure et des bois, en plein cœur de la Bourgogne, entre Auxerre, Avallon d’où je garde de très agréables souvenir de ma jeunesse, Vézelay, Chablis et son vignoble mondialement réputé. Il est traversé par une rivière, La Cure (affluent de l’Yonne). Tout près du village ce trouve les vestiges du camp archéologique Cora, et les vestiges de la carrière de sarcophages. D’ailleurs l’association archéologique Cora, se situe dans l’ancien presbytère de Saint Moré (une exposition permanente et gratuite est consacrée aux découvertes faites sur la commune et celle d’Arcy sur Cure, commune voisine). Pour info, une salle du Musée de l’Homme à Paris est consacrée aux découvertes faites sur ces deux communes.
L’église actuelle est suitée au centre du village, elle a été édifiée à la fin du 16e siècle à l’emplacement d’une église plus ancienne. Le clocher est une tour carrée d’ordre Toscan. Les contreforts portent la date de 1656. Dans l’entrée se trouve un sarcophage décoré. La cloche actuelle a été fondue en 1962 avec le bronze de l’ancienne cloche datant de 1803. Elle pèse 450 kg, sa note est « Sol », elle s’appelle « Marie-Françoise-Monique-Claire-Emilie ». Dans la nef, vous remarquerez un tableau représentant le supplice du jeune Saint Moré (Saint Modéré, Sanctus Modératus), enfant martyr du 5ème siècle, décapité par les barbares (les Goths venus de Germanie) à l’époque des Grandes Invasions. Son tombeau est à Auxerre, dans la crypte de l’abbaye Saint Germain. A partir du 11e siècle, on a donné son nom au village qui s’appelait autrefois Cora (ou Chora) puis Corae Vicus à l’époque mérovingienne.
Si je devais résumer, je dirais que Saint Moré est un tout petit village sans prétention, un petit coin préservé, inondé de forêts, de verdure. Un havre de paix pour les amoureux de la nature, des choses vraies et simples de la vie.
Reprenons le fil de notre journée. Nous nous concertons pour savoir si quelqu’un à l’adresse exacte de notre hébergement. Bien sûr personne n’a pensé à la noter. Un ancien presbytère dans un si petit village ça doit être facile à trouver ! On se gare sur le minuscule parking de l’église et il est là juste sur notre gauche. A notre arrivée, le presbytère n’était pas encore tout à fait prêt à nous accueillir, mais un petit mot de bienvenue nous attendait…
ainsi que les couettes et couvertures s’aérant aux fenêtres du 1er étage.
C’est une vieille bâtisse en cours de rénovation. Philippe TOULME notre logeur se présente à nous par l’une des quatre portes de la maison les bras chargés d’oreillers. Il nous apprend que nous faisons partis de ses premiers locataires. Nous étrennerons avant notre départ le livre d’or (loin d’être en or ! Philippe n’a trouvé qu’un vieux bloc tout poussiéreux et très humide) qu’il mettra à notre disposition sur la table du jardin. Les enfants se feront un plaisir d’y faire de joli dessin puisqu’ils ont eu la joie de trouver une pochette de crayon de couleur. Philippe nous fait les honneurs de sa maison qu’il nous a louée pour la nuit. Il y a deux entrés sur 2 jardins (il y aurait un peu de travail) puis 4 portes donnent soit sur la cuisine, la salle à manger, le bureau ou l’escalier qui mène aux chambres.
Nous visitons la maison en montant et descendant de très nombreuses petites marches. Deux lits sont installés dans la salle à manger au ré de chaussée et trois chambres nous attendent à l’étage. Celle de l’évêque en cour d’aménagement avec une douche, du curé la plus petite et celle des invités avec 3 grands lits. C’est Christine, Jean-Luc et les 3 petits qui prendront celle-ci. La maison est atypique, aménagée de meubles anciens voir très anciens, bibelots hétéroclites surement chinés dans des brocantes ou vide grenier mais venant des 4 continents. Il y a énormément de vieux livres, parfois certains servent de soutènement pour des étagères. Il règne dans cette maison un joyeux capharnaüm. L’accueil est très chaleureux, Philippe est intarissable sur le passé de sa maison, sur son village, Vézelay, son ami François Brébion, fondateur de l’Association « Terre de Songes » http://www.carnets-de-voyages.org/_Brebion-Francois-Terre-de-Songes_. Sur Anne-Marie qui tient la maison de l’Icone à Vézelay. http://la-maison-de-l-icone.e-monsite.com/. C’est une femme remarquable dont j’ai adoré faire la connaissance. Je vous en parlerai un peu plus loin.
Avant de partir déjeuner, Philippe nous sert le verre de l’amitié. Sans hésiter, il est descendu à la cave nous chercher deux bouteilles de vin de la région. Pendant ce temps, Jean-Luc et Francis commencent à réorganiser le Jumper à leur idée. Chacun sort ses bagages puis nous partons déjeuner à l’Auberge du Camp de Cora qui se trouve à peine à 100m de notre logement.
Malgré l’heure tardive, nous sommes reçus très gentiment. Installé sur la petite terrasse, il fait un peu froid. La serveuse nous explique que tous les plats servis sont maison où viennent de la région : comme le fromage blanc frais qui sera servi en dessert qui vient d’une ferme du village. Fredy, Patrick THIBAUT et leur fille Marianne ont repris l’établissement au 1er avril….. Promis ce n’est pas une blague. Si vous passez par Saint Moré prenez le temps de vous arrêter dans cette Auberge. Elle n’est pas difficile à trouver, elle est au 2 place de la mairie.
Les petits déjeuners seront même commandés pour le lendemain matin avec toutes nos exigences : Confiture, beurre, miel pour Paul Michel qui en met une grosse cuillère dans son chocolat du matin. Lorsque nous retournons au presbytère, Philippe arrive en même temps les bras chargés de couvertures, duvets…….. Récupérés chez Anne-Marie. Lorsque nous la rencontrerons un peu plus tard dans l’après-midi, elle avait déjà connaissance de l’arrivée de notre joyeuse et bruyante équipe. Philippe prend soin de ses hôtes, il est très attentif à notre confort.
Ça y est, le blog est accessible, tout fonctionne bien! Nous pouvons suivre votre belle aventure.
Mais comme j’aimerai être avec eux sur le vélo!
Dans trois ou quatre ans j’’espère…
En attendant, grâce à toi Isabelle, je vais pouvoir partager ces bons moments à travers ton récit et les belles photos.
Merci encore
Bises aux filles et bon courage à tous. Paul
Bonjour Paul,
Et oui ça y est….. Le blog est opérationnel, je suis désolée pour ce retard à l’allumage. Je rentre assez tard le soir et je reconnais que j’ai pas vraiment la tête à la rédaction de texte un peu sympa après une journée de travail.
Je pense vraiment qu’Yves aimerais que tu sois aussi de la partie, pas de possibilité pour toi de faire une ou deux étapes comme l’an dernier???
Au plaisir de te lire très prochainement.
Amicalement
Bises
Isa
Bonjour Paul
C est gentil à toi de suivre cette nouvelle aventure sur le blog mis à jour par Isa.
Je t embrasse
C’est la première fois que je vois ce blog, un beau site!! Et voilà Philippe, toujours le même gentilhomme tel que nous le connaissons depuis long long temps. Rien que pour le rencontrer, mais aussi pour ce bel endroit, ça vaut le déplacement !!!