La Chronique de Mathilde nous parle de Burgos

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La Chronique de Mathilde nous parle de Burgos

 

La ville

Burgos est une ville du nord de l’Espagne située dans la communauté autonome de Castille-et-Leon. Elle est traversée par la rivière Arlanzon qui appartient au bassin du Duero.

Sa population est d’environ 180.000 habitants pour une superficie de 107 km2.

Berceau de la Castille, la ville est fondée au IXème siècle pour devenir en 1574 un archevêché. Entre 1936 et 1939, Burgos devient le siège du gouvernement nationaliste de Franco. On distingue la vieille ville sur la rive occidentale et un quartier moderne sur la rive orientale. Burgos est située sur le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle conserve d’importants vestiges de sa splendeur médiévale. Cette ville est célèbre pour sa cathédrale, inscrite par l’Unesco au patrimoine mondial, qui apparaît comme un des plus beaux monuments gothiques de l’Espagne. Une visite de la vieille ville s’impose. La cuisine régionale traditionnelle est riche et variée. A l’origine, Burgos est une bourgade militaire qui devient peu à peu au cours du Moyen Age, une ville commerçante pourvue d’un grand pouvoir économique. Cette évolution est due en partie à sa qualité de capitale du royaume unifié de Castille et Leon entre les X et XVème siècles, à son emplacement privilégié sur le Chemin de Saint-Jacques et à son monopole du commerce de la laine mérinos. La ville telle qu’elle est aujourd’hui est fortement imprégnée de cette splendeur passée. L’ancien quartier médiéval se déploie au pied de la colline du château, une colline fortifiée qui offre de magnifiques vues sur la ville. Ce quartier abrite l’Arc de San Esteban de style mudéjar et l’église gothique du même nom qui renferme le Musée du Retable. Dans l’église de San Nicolas nous pouvons admirer un retable en albâtre polychrome.

La ville conserve de nombreuses églises comme San Esteban, San Gil, San Nicolas, Santos Cosme y Damian, Santa Aguada, Santa Clara et bien d’autres. Elle abrite également les hôpitaux de San Juan et de la Concepcion. Les autres lieux d’intérêt sont le Monastère royal de la Huelgas, le Museum of Human Evolution. 

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  LA CATHÉDRALE DE BURGOS

Troisième d’Espagne par ses dimensions, après celles de Séville et Tolède, la cathédrale de Burgos est une des merveilles de l’art gothique. Les nombreuses œuvres d’art qui se trouvent à l’intérieur en font un musée inestimable de la sculpture gothique européenne. On peut y voir la croisée du transept qui s’élève à 54 m au-dessus du sol, les stalles du « coro » et le chœur ainsi que la chapelle du connétable et sa grille et les chapelles latérales.

Même si le gothique y prédomine, la cathédrale montre d’autres styles artistiques. En effet, sa construction s’est prolongée de 1221 à 1765. La façade principale est la porte du Pardon, avec une rosace en étoile et une frise ornée de statues des rois de Castille. De chaque côté se dressent des tours de 84 mètres de haut couronnées de magnifiques flèches ajourées du XVème siècle. Mais le plus bel ensemble sculptural est celui de la porte du Sarmental, avec l’image d’un Christ en majesté entouré des apôtres et évangélistes. A l’intérieur, la lanterne de la nef centrale, couronnée d’une magnifique voûte mudéjare, sous laquelle reposent les restes de Rodrigo Diaz de Vivar, le Cid et son épouse Dona Jimena. Tout près, se trouve le magnifique escalier doré de Diego de Siloé réalisé au XVIème siècle et inspiré de la Renaissance italienne. Sur les côtés, s’ouvrent 19 chapelles dont celle du Connétable et de Santa Tecla. Il est possible aussi d’admirer de précieuses œuvres d’art : une collection unique contenant des retables, des peintures, des stalles du Coro, des tombes et des sculptures.

La façade principale, située à l’ouest, offre trois portails au-dessus desquels on a sculpté la Conception, l’Assomption et le Couronnement de la Vierge : lors des restaurations qui furent faites à l’édifice pendant le XVIème siècle, le portail du milieu fut défiguré par un fronton grec et divers ornements gothiques disparurent pour faire place à des formes du goût de l’époque. La balustrade supérieure est découpée en lettres élégantes, qui forment ces mots en l’honneur de la Vierge : Pulchra es el decora. La rosace peut être comparée aux plus belles qui existent.

Des deux côtés de la façade s’élèvent deux tours surmontées de flèches très légères, elles appartiennent au style ogival fleuri et s’élèvent à une hauteur de 84 mètres. Là toute la construction disparaît pour ainsi dire sous les ornements : ce ne sont que des pinacles, statues, dais, feuillages, découpures, bossages ciselés avec un fini précieux.

La façade du nord n’est pas moins ornée : les voussures de la porte sont remplies de délicates sculptures et de statues ; des images de saints se trouvent à côté de figures mythologiques, mélange fréquent dans l’art au commencement du XVIème siècle. L’escalier splendide par lequel on descend de ce portail dans l’église est une œuvre de la Renaissance, due à Diego de Siloé. Le portail méridional se distingue également par le luxe de sa décoration. Au-dessus du transept s’élève un dôme bâti sur un plan octogone et dont la lanterne atteignant une hauteur de 55 mètres, laisse pénétrer la lumière dans l’intérieur de l’édifice.

 En entrant dans la cathédrale de Burgos, on est frappé par la vivacité de la lumière ; c’est l’effet de la blancheur des matériaux utilisés à la construction et surtout l’absence de vitraux peints. L’édifice, en forme de croix latine mesure 100 mètres de long, 72 à la croisée, 31 dans les nefs. Le gothique fleuri prodigué partout et en principalement dans le transept, ses ornements les plus riches et les plus gracieux, les Castillans appellent ces admirables travaux l’ouvrage des anges. Le chœur, meublé de stalles enrichies de merveilleuses sculptures de fantaisie, est fermé par une belle clôture en bas-reliefs ; on y remarque un trône archiépiscopal, un riche maître-autel, avec un arbre généalogique de Jésus-Christ et un retable de la fin du XVIème siècle offrant entre autres statues estimées celle de la Vierge par Miguel de Ancheta.

La cathédrale vue des hauteurs de Burgos

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L E MUSÉE DE LA CATHÉDRALE

 Il est réparti entre la salle capitulaire et les chapelles ouvertes de la cathédrale de Burgos. Le musée expose de nombreuses pièces d’orfèvreries (des images en argent, des ostentatoires, des croix et différents objets liturgiques), des peintures, des sculptures, des documents, des codex du Xème au XVIème siècle comme la Bible de Cardena, des tapisseries ainsi qu’une collection de peintures sur bois flamandes.

Musée de la cathédrale

Représentation de Saint Jacques en guerrier

 LA CHARTREUSE DE MIRAFLORES

 Située à l’est de la ville, la Chartreuse de Miraflores expose un impressionnant retable polychrome. D’après la légende, le retable serait recouvert d’or débarqué pour la pemière fois en Espagne juste après la découverte du Nouveau Monde.

Interior Cartuja de Miraflores

Retable de Cartuja de Miraflores

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Infant Alfonso

Miraflor

Représentation d’Isabel du Portugal

Huan II

Gisant de Juan II

Isabel de Portugal

Gisant d’Isabel du Portugal

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 LE MONASTÈRE ROYAL DE LAS HUELGAS REALES

 Il se situe à l’ouest de la ville. On peut y admirer le cloître gothique et la chapelle consacrée à l’apôtre Saint Jacques ; jouxtant ce dernier le Museo de Ricas Telas (musée des riches tissus) expose, entre autres, l’étendard enlevé aux Arabes au cours de la bataille des Navas de Tolosa en 1212 ; il fut fondé en 1180 par Alphonse VIII et sa femme Eléonore d’Angleterre pour servir de panthéon aux rois et de retraite spirituelle aux dames de la haute société et de la royauté. L’église présente une façade aux lignes pures, caractéristiques de l’architecture cistercienne. L’intérieur est séparé en deux par une clôture. D’un côté le transept avec sa chaire tournante en fer repoussé et doré. De l’autre, de nombreuses sculptures royales et nobles occupent la nef. Un magnifique retable orné de délicates ciselures Renaissance ferme la clôture.

Saint-Jacques-monaster

Exemplaire unique d’une statue de Saint-Jacques ayant deux bras articulés et tenant une épée dans la main droite pour donner l’accolade et armer le roi chevalier. Certains rois de Castille et Léon auraient été armés chevaliers pas cette statue datant du XIIIème siècle

monastere royal

 

 

By | 2019-02-15T11:05:10+00:00 14 juin 2015|A Tour de Bras|0 commentaire

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