Etape pour se « mettre en jambe ».
Entre le petit déjeuner et un départ pour une étape courte, réunion générale sans nos vélos qui encombrent la sortie de l’auberge de jeunesse. Chacun se présente, presque toutes les régions de France défilent, les pays étrangers aussi : Canada, Belgique, Allemagne, Amérique (du nord), Japon et Chine.
Marc, l’organisateur de la croisière « Vienne-Nantes » une sorte de prologue à la VéloCity mondial de l’an prochain, donne le ton pour ce premier ensemble et les directives pour la journée: chacun est libre de suivre la VR6 à son rythme, merci pour les moins rapides! De sauter les haltes ou non et de trouver sa pitance selon son goût. Le tout est de rejoindre l’hébergement retenu pour ce soir. En tête Marc ouvrira la route, en serre-file Alain, responsable de AF3V, récupérera les égarés.
A la sortie du pont sur le Danube, photo souvenir de groupe où de bien sympathiques retrouvailles apparaissent, où notre petite équipe « Europe à Tour de Bras » est dispersée; puis le retour vers la France est lancé ! Nos vélos manuels sont les seuls tricycles, mais pas les seuls vélos inhabituels. On voit des vélos japonais pliants à petites roues qui filent comme le vent et virevoltent au milieu de nous tous ou un vélo très allongé, presque un vélo horizontal (dit aussi couché dans le grand public); quant aux accessoires et à l’équipement accroché au vélo, nos handcycles sont presque les seuls à ne porter que leur propriétaire… Certains vélos semblent être des troncs d’homme ou de femme avec un bout de roue qui tourne à l’avant et une autre à l’arrière.
Aujourd’hui le vent du Nord est bien là, force moyenne; aussi après la première halte qui réunit tout ce monde joyeux et multicolore, très vite le groupe s’étire, puis explose : plus de nouvelles de chef de route et de son serre-file ! A un des passages de pont, avec des panneaux en autrichien souvent mal interprétés, des groupes se forment.
Côté équipe PCH, ce qui était prévisible à travers le déroulement de notre jonction Constanta-Vienne se confirme maintenant : l’étage de base de la fusée ETB ayant mené à bien cette jonction, l’allumage de l’étage supérieur se fait sans attendre pour cette deuxième partie de périple. Ainsi le couple Yves et Serge caracolent en tête pendant que Guy joue les ramasse-miettes en fin du groupe AF3V. Et, déjà, pour ces cyclistes handicapés que nous sommes l’intégration naturelle qui a eu lieu lors de l’inscription une première dans l’organisation de l’association se trouve confirmée sur le tas : face au vent et avec quelques soucis de roue avant, Guy peine et apprécie d’autant plus de voir des cyclistes qui le dépassent se mettre à son rythme devant lui afin de lui couper le vent et de le tracter ; comprenez le maintenir dans le mouvement d’air qui se crée derrière tout cycliste et permet à celui qui « colle » à la roue d’être comme aspiré et de gagner ainsi quelques kms/h avec un effort moindre.
Mais voilà, contrairement à ceux de tête qui sont restés sur la VR6, nous voilà, 2 dames et moi-même, à la recherche d’un lieu précis qui permettrait à Francis et à Jeannine de revenir avec nous, eux-mêmes étant pris dans des échangeurs et des voies rapides qui les éloignaient de la VR6. Grâce aux téléphones portables et à quelques fines déductions, c’est la découverte d’un coquet village autrichien. Ici, plus question de nos rendez-vous au pied de l’église, car celles-ci sont souvent entourées de maisons rendant l’accès impossible à notre véhicule d’assistance trop long et trop large.
Ouf, avec les cartes routières, nous repartons vers la fin d’étape. A la sortie d’un lieu-dit, quel ne fut mon étonnement, puis mon émotion, de voir une habitante sortir de sa maison, me faire signe de m’arrêter pour… me tendre un paquet de gâteau « pour la route », c’est du moins ce que je pus déduire à travers l’échange des sourires et des gestes !
A l’assaut de notre 2ème jonction de Vienne en France (Mulhouse), la capacité de Guy à tenir le rythme d’un groupe valide reste à confirmer. Puisque, jusqu’ici, il ne « pensait » son effort qu’en fonction du contexte géographique et climatique, à lui de prouver demain sa compétence à gérer son temps et ses efforts, bien différents de ceux des cyclistes valides, pour « avaler » les mêmes distances au milieu d’eux.
Que cela doit être agréable de faire ce périple à son rythme tout en sachant que c’est encadré ; pouvoir découvrir les paysages et d’autres compagnons de route. Bonne route à tous
j’espere que vous avez fait bonne route pour cette nouvelle etape ! nous aussi nous sommes toujours la