Transmission de nos Eurocyclistes – Dimanche 25 mai. Après une journée de repos bien méritée à Budapest nos Eurocyclistes ont enfourché leur monture pour 19 jours de vélo non stop. Bon courage à vous…..
Retour dans la civilisation urbaine et la pollution
Premier ravitaillement dans un marché local, un plaisir certain pour plusieurs d’entre nous et un étonnement pour moi qui reçoit une facture en bonne et due forme en achetant des fruits et des légumes, alors que le tenancier du magnifique hôtel-restaurant (pizzas et salades!) de la veille n’a pu (?) me donner que des calculs griffonnés sur des bouts de papier ! Comprenne qui pourra.
Entrée problématique dans Budapest avec ses kms d’accès saturés de gaz d’échappement, avec ses fins de pistes cyclables impromptues et dangereuses au milieu des camions de gros cubage, enfin avec ce pont à passer où il faut nous mettre le cul par terre (mais oui!) ou se faire assister par un valide pour faire au plus vite (vu le risque d’être accroché par un véhicule) afin de pouvoir faire passer à notre tricycle la marche de 30 cm au moins qui sépare la route du trottoir que se partagent ensuite piétons et cyclistes.
L’autonomie des personnes à mobilité réduite est ici loin d’être une réalité… Pôvres de nous !
Dîner de détente et d’affaire: d’une part, « détente » ayant pour origine le très grand plaisir de se revoir pour Eric, notre « tolmacs » (interprète en hongrois), et ses amis tout jeunes (car en cumulant leur âge, on doit juste atteindre mes septantes années) et d’autre part, « travail » car ils gèrent une association qui propose à des aveugles et des mal voyants loisir et travail, d’où des échanges fort sérieux quoique rendus ardus par la barrière des langues.
Cette association est forte de 100 fois plus d’adhérents que PCH « Promotion Cyclisme Handisport » n’en a; ceux-ci sont répartis sur la seule région de Budapest et les plus jeunes handicapés ne sont pas en majorité !… Un fait qui vient faire écho à l’impression que j’avais depuis notre entrée en Hongrie : la proportion d’handicapé entre 30 et 40 ans est très forte dans les villages, un peu comme en France dans les années 1960.
La plaquette de notre action « l’Europe à Tour de Bras » avait si bien été lue en Hongrie que, après l’association qui regroupe des personnes touchées par la cécité, ce fut la fédération des personnes handicapées physiques qui tenait à nous recevoir.
Par leur intermédiaire, notre message « le handicap n’empêche ni de rêver, ni de réaliser, encore moins d’entreprendre. » prend son premier grand envol grâce à la télévision nationale hongroise : séances photos, séries de questions-réponses, interviews enregistrées, séquences tournées en compagnie d’adhérents de la fédération, enfin entretien personnel sur nos parcours sportifs et professionnels. Certains de ces échanges demandent une vivacité d’esprit certaine, en particulier lorsque l’on nous demande de comparer ce qui se fait au niveau de l’accessibilité dans les pays de notre parcours ou la France avec ce que nous découvrons de la Hongrie !
Répondre en quelques mots, devient un exercice ardu pour les non professionnels que nous sommes, mais il semble réussi d’après les remarques des techniciens de la télé et les réactions de l’interprète de la fédération.
Enfin, véritable « cerise sur le gâteau », démonstration par Guy et Jeannine des capacités de nos pur-sang si différents des premiers « handcycles » qu’ils connaissent ou des tracteurs qu’ils utilisent comme 5ème roue (marque Stricker) qu’on peut accrocher à l’avant de son fauteuil pour lui donner une plus grande puissance de propulsion sans que celui-ci atteigne les qualités d’un vélo manuel -dit aussi vélo à main.
Echanges d’adresses pour garder le contact, invitations réciproques pour venir participer à des événements majeurs… malgré les distances !
Un début de réseau naît… à suivre !
Puis visite de Budapest, en vélo, bien sûr ! Pour fêter l’événement, parcours nocturne sur le Danube afin d’apprécier les jeux de lumière sur l’architecture des monuments mise en valeur.
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