Les pensées positives de l’équipe :
Yves : Je ne pensais pas voir autant de marcheurs en Espagne
Serge : Quand on voit les pieds sanguinolents de certains marcheurs, on est content de faire ce périple à vélo
Paul-Michel : Journée très facile malgré un petit parcours de cyclo-cross, le vélo n’était pas très adapté.
Jean Luc : Une bonne explication et c’est reparti.
la nuit :
Chacun entend ronfler le voisin, mais ne ronfle pas lui-même : c’est normal.
le résumé de l’étape :
Pas de pluie cette nuit mais juste avant de partir une belle averse. Celle-ci est de courte durée ce qui nous permet de partir sans nos costumes de scaphandriers (surtout celui d’Yves avec des palmes en forme de sac plastique carrefour). Nous sortons de Logroño et prenons le chemin des pèlerins à pied, il se met à longer sur quelques kilomètres l’autoroute. Tout le long, les pèlerins ont garni le grillage de croix en bois, très souvent improvisées et autres chapelets. A partir de là, le paysage est plus rural avec des champs de céréales et des vignobles.
Depuis que nous sommes arrivés en Espagne, les pèlerins se font de plus en plus présents, ce qui nous permet de discuter avec des marcheurs et de se faire tamponner nos crédenciales par une sorte d’ermite à la longue barbe grise et aux longs cheveux de même couleur, assez étonnant !
Nous poursuivons notre route vers Saint Jacques de Compostelle, nous avons traversé la ville médiévale de Navarette, située à seulement 11 kilomètres de Logroño. Le chemin emprunte la rue principale de la vieille ville qui, en raison de sa valeur historique et artistique, est considérée en Espagne comme bien d’intérêt culturel. Elle est devenue une agglomération importante dès le XIIe siècle. Les maisons et les palais ornés de blasons et d’écussons témoignent de la splendeur de son passé. Nous avons été surpris de découvrir, parmi les différents motifs ornementaux, la croix et les autres symboles de saint Jacques. Il nous a semblé indispensable de faire une halte pour visiter l’église de l’Asunción, temple du XVIe à trois nefs, qui abrite un retable baroque d’une grande valeur, datant du XVIIe.
A la sortie de Navarrete, nous admirons le portail roman du petit cimetière. On dit qu’il provient des ruines de l’ancien hôpital de Saint-Jean d’Acre. Nous ne sommes pas des spécialistes en architecture et il est probable que cette « pièce » est remarquable en bien des points, mais ce qui est le plus émouvant c’est de savoir qu’un simple maçon a transporté et reconstruit cet ouvrage tout seul, porté par sa piété et son amour du beau. On trouve sur le chemin, beaucoup de traces de ruines qui ont été oubliées là, et dont on ne sait plus parfois quelle histoire les a portées…
A l’approche de Najera nous remarquons un message peint sur le mur d’une maison, qui s’adresse aux pèlerins de passage… « Peregrino : en Najera, najerino » on ne saisit pas bien le sens de la phrase. C’est un pèlerin qui nous en donnera la clef : Pèlerin, à Najera, sens-toi chez toi…. es ce de bon augure. Nous nous y arrêtons pour pique-niquer. Nous repartons sous un bel orage (encore un) mais qui ne dure que quelques minutes (ce qui ne nous a pas empêché d’enfiler nos jolis costumes).
Le monastère Santa María la Real, qui possédait un hôpital pour pèlerins, comporte de nombreuses évocations jacquaires. Son Panthéon royal abrite une trentaine de tombeaux et gisants de plusieurs rois et nobles de Navarre, qui jouèrent un rôle capital dans le développement du Camino francés. Le plus célèbre est celui de la reine Blanche de Navarre (Doña Blanca), descendante du Cid Campeador, qui mourut en donnant la vie à celui qui allait devenir Alphonse VIII, roi de Castille.
L’église Santa Cruz possède un Christ gothique du XIIIe siècle et on peut y voir des vêtements liturgiques des XIVe, XVIe et XVIIe siècles L’arrivée à Santo Domingo se
Cette petite ville de la Rioja, ceinte de remparts construits par le roi Pierre Ier de Castille en 1367, est située à une cinquantaine de kilomètres à l’Ouest de Logroño, sur les bords de la rivière Oja.
Ces remparts constituent le plus grand ensemble de fortification existant de nos jours dans la Rioja. Étape importante sur le chemin de saint Jacques de Compostelle, Santo Domingo de la Calzada porte le nom du saint ermite qui la fonda au XIème siècle, et qui entretenait pour les pèlerins, les ponts et les chaussées (calzada). Il y édifia un hôpital qui est aujourd’hui transformé en parador. Une statue du saint, entouré d’un coq et d’une poule se trouve dans une niche à côté de l’entrée.
L’arrivée à Santo Domingo se fait sans problème et nous pouvons admirer cette jolie petite ville, nous visitons la cathédrale où vivent dans une cage un coq et une poule (toujours de couleur blanche). Ils proviennent de dons et sont remplacés chaque mois, afin de rappeler le miracle qui se serait produit ici au XVème siècle ; selon l’histoire, il s’agit de la légende du Pendu dépendu.
Je vais vous compter cette légende :
En effet, parmi les nombreux pèlerins qui faisaient halte dans cette ville, un couple allemand arriva là avec leur fils de 18 ans, appelé Hogonell… La fille de l’auberge où ils logèrent, tomba amoureuse du jeune homme, qui lui, resta indifférent… Pour se venger, elle mit une coupe en argent dans ses bagages, puis le dénonça aux autorités… Injustement accusé de vol, il fut condamné à la pendaison. Quelques temps plus tard, ses parents qui revenaient de Saint Jacques de Compostelle, le trouvèrent encore vivant en suspend de la corde… Il leur dit: « Que le juge me dépende, Saint Dominique me protège… ». Lorsque les parents firent cette déclaration au juge qui était attablé, il resta incrédule et déclara: « Il doit être aussi vivant que le coq et la poule qui rôtissent à la cuisine! ». A cet instant, les volatiles se dressèrent, se couvrirent de plumes, et se mirent à chanter! C’est ainsi que depuis, un coq et une poule de couleur blanche, sont élevés dans le poulailler gothique de la cathédrale. Face à cette niche qui fut construite vers 1445, on conserve un morceau de bois de la potence.
La dépouille de Santo Domingo repose dans une crypte de la cathédrale. Les reliefs de son tombeau évoquent, à l’instar des peintures murales du chœur, les miracles qui lui sont attribués. Sa statue du XIIIème y préside, alors que sur les côtés se trouvent les statues de Saint Jean et Saint Pierre. Dans les archives de la cathédrale, sont conservées les indulgences accordées à ceux qui font le tour du tombeau en récitant des prières… On peut constater que de nombreuses personnes en font ainsi le tour en priant.
Cette petite ville de la Rioja, ceinte de remparts construits par le roi Pierre Ier de Castille en 1367, est située à une cinquantaine de kilomètres à l’Ouest de Logroño, sur les bords de la rivière Oja. Ces remparts constituent le plus grand ensemble de fortification existant de nos jours dans la Rioja. Étape importante sur le chemin de saint Jacques de Compostelle, Santo Domingo de la Calzada porte le nom du saint ermite qui la fonda au XIème siècle, et qui entretenait pour les pèlerins, les ponts et les chaussées (calzada). Il y édifia un hôpital qui est aujourd’hui transformé en parador. Une statue du saint, entouré d’un coq et d’une poule se trouve dans une niche à côté de l’entrée.
Cette légende est fortement commémorées dans la ville: un morceau de potence se trouve dans la cathédrale, en face du lieu où s’ébrouent ces gentils volatiles. Et pour finir, la pâtisserie que l’on ne trouve qu’ici ! c’est l’ahorcadito, le petit pendu.
Nous rencontrons aussi de très nombreuses cigognes qui ont élu domicile sur les toits de la ville, et se signalent par des claquements de bec incessants….
Il faut bien que jeunesse se passe, voila nos cyclistes qui s’amusent : pas mal en pèlerin moyenâgeux…. Notre ami Jean-Luc porte bien l’habit. C’est le poulet du diner de ce soir ?
Nous repartons vers notre camping sous un ciel gris puisqu’une fois encore la pluie est tombée ; Yves est un piètre météorologue puisqu’il nous avait prédit l’enfer (chaleur et soleil) en Espagne !
Les commentaires, les humeurs :
Yves fait un essai sur son vélo, démontage de la manivelle pour passer de la position pédalage alternatif au pédalage synchrone comme sur la plupart des hand bike , Pédalage synchrone veut dire qu’il faut pousser et tirer les manivelles en même temps, L’essai sur le plat est concluant et même plus rapide et moins fatiguant que le pédalage alternatif, par contre à la première côte sévère c’est épuisant et on replace « vite fait » la manivelle comme précédemment,
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