Après le repas, direction Vézelay où nous attendent Bernadette et Alexis. Je ne sais pas si vous vous souvenez d’eux, nous avons fait leur connaissance l’an dernier lors du 1er périple. Très rapidement une franche amitié s’est nouée entre tout le groupe et c’est pour cela qu’aujourd’hui, ils sont partis de la nouvelle aventure.
Ils sont arrivés mercredi dans la région. Mon œil de lynx ne me trompe pas, ceux sont bien eux qui sont assis sur un banc une glace à la main (auraient-ils déjà repris l’habitude de la petite glace après l’effort ?). Nous les rejoignions avec un grand plaisir, c’est comme si on venait juste de se quitter. C’est SUPER. Chauds embrassades et effusion sont de mise. Bernadette nous dit que depuis ce matin cela fait au moins 20 fois qu’elle pense voir Mathilde, elle aurait même interpelé une personne en pensant que c’était vraiment elle. A contrario, elle a plus de difficulté à me reconnaitre parmi le groupe. Une année a passé, j’ai dû vraiment vieillir !!!!
En tant que sportifs aguerris, nous montons à la Basilique à pied (1er fois de la journée), pourtant une jolie petite navette électrique nous tend les bras. Plusieurs d’entre nous hésitent à faire l’ascension, j’arrive à persuader tout le monde d’y aller à pied. A un moment ou un autre il faut bien commencer à fournir des efforts.
Il faut dire que le village de Vézelay est perché au sommet d’une colline se voit de loin, on distingue en particulier, la basilique Ste Marie-Madeleine et aussi cette tour de l’horloge qui est le vestige de l’ancienne église ST Pierre. La ville se visite à pied, depuis la place du champ de foire on passe sous la porte du Barle, et on emprunte la rue St Etienne (nom d’une église disparue) cette rue en pente conduit à la basilique, mais avant on atteint la rue St Pierre et sur la gauche la place Borot. C’est à cet endroit que se tenait une très ancienne église, bâtie dès 1152. Le 26 février 1587 sa voûte s’écroule, une cloche est placée dans le clocher en 1633, puis l’horloge prend sa place dans le clocher en 1688. En 1804 l’église est détruite, le clocher sera restauré en 1841. La place Borot est plantée de six tilleuls dans le dernier quart du 19e siècle. Un toit en petites tuiles partant de la tour de l’horloge soutenu par de belles colonnes donne sur cette place
Faisons un peu d’histoire
Les origines de Vézelay
Dès le néolithique (2.500 av J-C), la présence de l’homme est attestée avec l’exploitation du sel aux Fontaines Salées suivie de l’implantation de thermes par les gallo-romains. En 782, un premier monastère est fondé dans la vallée, à Saint-Père, par Girard de Roussillon, puissant baron capétien. Détruit par les Normands quelques années plus tard, il est reconstruit sur la colline.
Des querelles de pouvoirs sous couvert de foi
Au XIIe siècle, la présence des reliques de Marie Madeleine fait de Vézelay un des hauts lieux de la chrétienté et, en 1146, Saint-Bernard vient prêcher la 2ème croisade. Reconstruit après l’incendie de 1120, le monastère compte près de 800 moines bénédictins. Mais, de nombreux conflits opposent les abbés et les habitants exaspérés par les impôts levés pour la construction de l’abbatiale.
Décadence
Dès le milieu du XIIIe, le déclin commence. La guerre de Cent Ans et les luttes incessantes entre duc de Nevers, roi de France et duc de Bourgogne se poursuivent. Au XVIe, les guerres de religion voient le saccage du monastère et de nombreux villages des alentours.
Sauvetage et renaissance
En 1840 à la demande de Mérimée, Viollet-le-Duc – jeune architecte de 27 ans – sauve l’abbatiale de la ruine et de l’oubli. Il entreprend avec hardiesse et habileté sa restauration : 19 ans de chantier sont nécessaires pour redonner à l’édifice un aspect fidèle à l’esprit originel.
Depuis plus de trente ans, l’église et le village de Vézelay sont classés au Patrimoine mondial par l’U.N.E.S.C.O.
En montant à la Basilique, nous cherchons où faire valider les credencial ou créanciales de nos futurs pélerins. Les credencials sont des « carnets de pèlerin », héritiers de la « lettre de créance » médiévale, où le pèlerin fait apposer un tampon (sello, en espagnol) à chaque étape. Ce document est obligatoire en Espagne, pour dormir dans les gîtes, et vivement recommandé en France. La credencial est notamment délivrée par les associations jacquaires. Bernadette et Alexis ont déjà fait validé les leurs. Nous devons retourner en catastrophe à l’hébergement car nous ne les avons pas sur nous !! La maison Sainte Madeleine (accueil des pèlerins) va bientôt fermer. Dans la précipitation, celui de Serge est oublié, il faudra en racheter un. Il a énormément de chance car le sien sera superbe. Ecriture Gothique sur un papier qui ressemble à du parchemin.
Nous faisons donc une seconde remontée vers la basilique mais avant petit arrêt dans la seule épicerie de la ville pour faire les courses du soir. Charcuterie, fromages et chips au menu du repas de ce soir sans oublier les *gougères au fromage spécialité de la région. Vous trouverez la recette dans l’onglet intitulé « *la recette du Jour ». Rubrique que je vais tenter de faire vivre au fil du chemin de nos Eurocyclistes.
Arrivés de nouveau sur le parvis de la basilique Sainte-Madeleine, juste à gauche, nous apercevons la Maison de l’Icone dont nous a parlé Philippe.
C’est dans une petite cour se tient l’atelier d’Anne-Marie Bonhomme. Cette iconographe, outre une sacrée personnalité, est une artiste passionnante qui n’hésitera pas à nous expliquer ses œuvres, empreintes de spiritualité, qu’elle peint devant nous, ainsi que les techniques qu’elle emploie. Ses icônes sont en vente dans la boutique. « Je pense qu’elle doit être une des figures de la communauté catholique de Vézelay…. Cela reste mon ressenti personnel ».
Nous achetons des petites boites à bonheur à l’effigie de St Jacques pour chaque participant au périple. A l’intérieur il y a un ruban d’une 40ène de centimètres où sont inscrites 3 à 4 pensées positives Anne-Marie nous explique son principe : Tous les jours tu lis une des phrases pour aller mieux si vraiment ça va pas tu lis l’ensemble des phrases jusqu’à ce sentir bien.
Exemple de phrase : Grace et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie – Le manque de politesse est toujours à l’opposé de la charité ou encore humour rime avec amour……..
Pour avoir énormément discuté avec Anne-Marie, elle me demande si je veux bien récolter pour elle une pensée positive par jour et la retranscrire sur un ruban. Je repars donc avec une très bobine de ruban que je devrais renvoyer à Anne-Marie.
Les consignes sont les suivantes : chaque pensée est séparée par une petite fleur ou autre suivant mon humeur et chaque ruban de 3 ou 4 pensées doit faire 40 cm de façon qu’il soit mis dans sa boite.
Nous prendrons un grand plaisir à visiter la basilique, pas facile de faire comprendre aux enfants qu’ils ne doivent pas courir à l’intérieur de l’édifice ni parler trop fort. C’est avec les deux plus grands que je ferais le tour en essayant de leur expliquer le pourquoi du comment d’une statue, d’un tableau ou du lieu en lui même.
En toute fin de journée, retour au gite avec Bernadette et Alexis. Nous finissons de vider les véhicules pour la nuit et Chacun s’installe dans ses appartements.
Pendant ce temps, je fais du feu dans la grande cheminée qui se trouve dans la cuisine. Je trouve des sarments et du petit bois qui m’aideront bien à allumer le feu. La pièce est un peu froid et elle sent l’humidité, Françoise allumera les chauffages de chaque chambres. Il ne fait pas très chaud en ce début de soirée.
C’est au champagne que nous fêtons l’anniversaire de Francis, des petits cadeaux de dernières minutes lui sont offerts. Zut on a oublié le gâteau !!!!! C’est avec une petite brioche individuelle garnie de beurre et de confiture que je trouve dans les placards de la cuisine que je confectionne un gâteau d’Anniversaire surmonté d’une énorme bougie. Je n’ai pas trouvé autre chose. Petit moment d’émotion ou nous reprenons tous en cœur un Joyeux « Happy birthday Francis ».
Nous resterons diner dans le jardin « dommage pour le feu dans la cheminée » malgré la nuée de moustique qui s’abat sur nous. Même les serpentins de Bernadette n’ont pas réussi à les chasser. Personne n’avait fin mais la grosse casserole de pate faite par Christine pour les enfants a eu un immense succès. Comme a dit Paul-Michel : « Il faut manger des sucres lents….. ». Philippe de passage dans le coin, vient nous offrir le digestif. L’alcool de framboise et autre sont les bienvenus avec le café.
C’est vers 23 :00 que tout le monde part se coucher, il y a bien longtemps que les enfants ont été mis au lit. Cette journée bien intense les a mis KO.
Bonjour aux lecteurs
Soyez les bienvenus sur ce blog mais vous pouvez aussi allez rejoindre les cyclistes pour quelques kilomètres ou une étape. Tout en faisant ce parcours ils découvrent le patrimoine de notre beau pays.
Bonne route aux participants.
Bonne journée à vous tous.
De grosses bises à vous.
Mathilde