Les pensées positives de l’équipe :
Yves: pour faire du vélo dans les conditions atmosphériques déplorables qui sont les nôtres, il avoir l’âme chevillée au corps, c’est notre cas !sans doute le début de la transformation. Nous aurons peut-être une certaine vocation à la fin de notre périple…
Serge : il pleut encore et toujours…..et viva Espana :-(
Jean Luc : Douce nuit bien venue. Fatigantes ces journées de repos.
La nuit :
Comme par hasard Yves va aux toilettes 2 fois et Serge en bon Saint Bernard l’accompagne, heureusement car Yves a décidé de tenter le double saut périlleux dans les escaliers.
Le temps :
Que dit le ciel, ce matin ? Sera-t-il plus clément qu’hier ? C’est avec un espoir mêlé d’inquiétude que nous regardons ce que promet l’horizon. Les nuages se sont effilochés pendant la nuit. De grandes déchirures bleues s’ouvrent dans toutes les directions. Alléluia !
Quoiqu’en disent les philosophes du chemin : « rien ne sert de s’inquiéter à propos de la météo puisqu’on ne peut rien y faire ». Les pèlerins honnêtes que nous sommes, sommes loin d’y être indifférent !!
13°C le matin, 18° l’après-midi et gros orage le soir avec une température qui chute : que nous réserve l’avenir : Dieu seul le sait !
Le gîte du soir :
idem que la veille c’est notre journée de repos
Le résumé de l’étape :
Au premier tiers du Camino francés, nous prenons une journée de repos ce qui nous permet de visiter Burgos. Cette ville de Castille et Léon est située sur le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle conserve d’importants vestiges de sa splendeur médiévale. Elle, qui fut la capitale du royaume unifié de Castille et Léon pendant cinq siècles, détient l’un des chefs-d’œuvre du gothique espagnol : sa cathédrale, inscrite au Patrimoine mondial.
Elle est aussi la cité du Cid Campeador. Immortalisé par Corneille, les vers de cette tragédie restent encore dans les mémoires de ceux qui comme nous ont eu la chance de l’étudier au cours de leur scolarité :
« Rodrigue, as-tu du cœur ?
Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées
La valeur n’attend pas le nombre des années.
Mes pareils à deux fois ne se font pas connaître
Et pour leurs coups d’essai veulent des coups de maître
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire »
Le Cid était un personnage historique. Rodrigo Diaz de Bivar vivait en Castille au 11ème siècle dans une Espagne alors partagée entre Maures et Chrétiens. Après une vie de combats dignes et glorieux qui lui valurent le surnom de Campéador (champion), ou Cid (seigneur) pour les Maures, il entra dans la légende et devint un héros national espagnol. Des poèmes populaires rendent hommage au valeureux guerrier et à sa femme Chimène, et l’on peut aujourd’hui visiter leur tombeau dans la cathédrale de Burgos.
En 1618, l’écrivain espagnol Guillen de Castro tire deux drames de cette histoire populaire. Pierre Corneille s’inspire vingt ans plus tard de ces romances pour écrire Le Cid. Avant de devenir cet incontournable du patrimoine littéraire classique, l’histoire de Rodrigo Diaz de Bivar circulait ainsi en Espagne depuis plus de cinq siècles. A l’instar d’un Charles Martel, ce héros national incarne l’idée de la reconquête d’un pays par le catholicisme.
Nous accordons une attention particulière à la cathédrale gothique Santa María, l’une des plus belles d’’Europe et la troisième d’’Espagne par ses dimensions (après Séville et Tolède). La cathédrale montre d’autres styles artistiques, puisque sa construction s’est prolongée de 1221 à 1765. La façade principale est la porte du Pardon, avec une rosace en étoile et une frise ornée de statues des rois de Castille. De chaque côté, se dressent des tours de 84 mètres de haut, couronnées de magnifiques flèches ajourées du XVe siècle. Mais le plus bel ensemble sculptural est celui de la porte du Sarmental, avec l’image d’un Christ en majesté entouré des apôtres et évangélistes.
L’’intérieur de l’’église est un véritable musée, tant ses richesses sont nombreuses. De nombreuses œuvres d’’art s’y trouvent, mentionnons la lanterne étoilée, la nef centrale couronné d’une magnifique voûte mudéjare « Le mot mudéjar vient de l’arabe مدجّن, qui donna, par altération en espagnol, mudéjar. C’est le nom donné aux musulmans d’Espagne devenus sujets des royaumes chrétiens après le XIe siècle, pendant la période de tolérance », la dalle funéraire sous laquelle reposent les restes de Rodrigo Díaz de Vivar, le Cid, et son épouse Doña Jimena. Tout près, se trouve le magnifique escalier doré de Diego de Siloé, réalisé au XVIe siècle et inspiré de la Renaissance italienne. Sur les côtés, s’ouvrent 19 chapelles, dont celle du Connétable fermée par une magnifique grille, celle de Santa Tecla ainsi que la chapelle Santiago où se dresse une statue équestre de l’Apôtre (XVIe s) .On peut également y admirer de précieuses œuvres d’art : une collection unique incluant, entre autres, des retables, des peintures, les stalles du coro, des tombes et des sculptures.
D’autres édifices auraient aussi de longues pages d’’histoire jacquaire à raconter : les vestiges de l’’ancien hôpital San Juan Evangelista, qui avait été confié aux moines français de l’’abbaye de la Chaise-Dieu en 1091; l’’église San Lesmes (XVe s.), où se trouve la sépulture du moine français saint Alleaume qui s’’installa dans cette ville au XIe siècle pour soigner les pèlerins malades et l’’Hospital del Rey, abritant aujourd’hui la faculté de droit.
Apres la visite de la cathédrale, nous avons décidé de flâner dans les rues de la vieille ville, nous avons admirer les nombreuses fontaines qui alimentaient en eau les différents quartiers, la porte de Santa Maria au sud de la ville datant à l’origine du 15è, très impressionnante de par sa taille, ses tourelles et ses statues. La maison du Cordon rendue célèbre par la réception faite à Christophe Colomb, par la mort de Philippe le Beau, par la venue de François 1er.
L’arc Santa Maria est la porte la plus imposante de toutes celles donnant accès à la ville. Elle fut rénovée au XVI siècle. son aspect est celui d’un château avec deux grandes tours. L’image de Santa Maria la Mayor préside l’arc de triomphe, construit en l’honneur de l’empereur Charles Quint. Elle accueille généralement des expositions d’art, hormis son exposition permanente de pharmacie.
Et bien sûr les boutiques pour les inconditionnels du shopping. Heureusement pour nous, nos compagnes ne sont pas là pour faire chauffer la carte bleue.
Burgos est non seulement une ville riche dans son histoire, mais c’est aussi une ville où ses habitants aiment s’amuser. Au centre de la ville historique, le Café des Arts se transforme tard le soir en boîte de nuit ou les ambiances sont très chaudes. Dommage pour nous, nous n’aurons pas l’occasion de voir ça car demain matin il nous faut remonter sur nos vélo.
En fin de journée une petite fatigue se fait sentir et c’est avec le petit train touristique qui est un bon compromis pour découvrir les hauteurs de la ville en ayant en plus droit à un commentaire. Sur les sommets de la vieille ville, nous découvrons les ruines du château avec ses 12 portes et son mur d’enceinte, destruction due à Napoléon 1er. Le Musée d’Art et d’Archéologie qui renferme de nombreux objets à partir de l’âge de pierre. De ce belvédère nous avons une vue panoramique de l’ensemble de la ville. C’est à couper le souffle.
Laisser un commentaire